Vous rendez-vous compte, les médecins prévoyaient ma mort. Ils demandèrent même à ma famille l’autorisation de débrancher les appareils, et je suis toujours là!

En février 2007 j’ai été terrassé par une pneumopathie sévère des deux poumons ayant pour conséquence une hospitalisation de trois semaines, dont deux dans le coma.
Vous rendez-vous compte, les médecins prévoyaient ma mort, et je suis toujours là !
Les examens effectués durant l’été 2007 (explorations respiratoires et tests respiratoires à l’effort) ont montré que mes poumons avaient récupérés … plus que la normale !!!

J’ai eu la grâce de vivre une expérience spirituelle avant de sortir du coma.
Alors que j’avais une soif extrême, et par laquelle je prenais conscience et vivais la soif du Christ sur la Croix, je vis derrière une paroi vitrée en face de mon lit, un prêtre orthodoxe qui récitait probablement les prières après la mort auprès d’un défunt. Je ne voyais pas qui était le défunt. Etait-ce moi ?
J’observais et la sensation de soif qui me faisait atrocement souffrir disparue et laissa place à une paix intérieure que j’ai encore aujourd’hui plus de trois ans après !

Lorsque je suis sorti du coma, que je suis revenu à la vie, moi le ressuscité, il s’est avéré qu’en face de mon lit il y avait … un mur tout blanc, sans paroi vitrée, ni vitre ! Rien d’autre qu’un mur blanc ! …

Et ce prêtre, pourquoi vous dis-je que c’était un prêtre orthodoxe ?
Et bien il avait une longue barbe blanche avec des cheveux longs et blancs !!! …
Son aspect physique ne correspondait pas aux prêtres catholiques que je connaissais …

Ce n’est que ces derniers mois que j’ai découvert que ce prêtre orthodoxe était en vérité catholique, et qu’il s’agissait de … Monseigneur Vladimir Ghika! (Qui est né au Ciel en 1954 !).
Comment l’ai-je donc su? J’ai vu sa photo sur la couverture d’un livre vendu par l’AED sur l’ouvrage de Mgr Charles Molette « Mgr Vladimir Ghika: Prince, prêtre et martyr » … Je me suis dit que je « délirais », que cela n’était pas possible …

Suite à cela, dans les semaines qui ont suivi cette « découverte », j’ai lu ledit ouvrage et d’autres encore, et là j’ai été forcé de reconnaître l’évidence !
Ce qu’a pu écrire Monseigneur Ghika au sujet de l’unité et du service, de la charité, la « liturgie après la liturgie », la « liturgie du prochain », le « sacrement du frère », la « théologie du besoin » était ce que je portais dans le cœur ces dernières années de manière très forte.
Mais a tel point que ce qu’il a écrit j’aurai pu moi-même l’écrire avec les mêmes mots, la même conviction, la même intensité tellement cela est inscrit au plus profond de moi!

Aujourd’hui, l’appel de Dieu est très clair: travailler pour l’unité entre catholiques et orthodoxes, et accomplir la « liturgie du prochain ».
Cette séparation est une déchirure dans le corps du Christ !
Si l’on vous arrache un bras, resterez-vous muets ?
Non, vous crierez de douleur, n’est-ce pas ?
Et bien, le Christ crie, ne l’entendez-vous pas ?
Ne souffrez-vous pas vous aussi de cette déchirure ?

Frère Ignace