Michel PRAT, oblat bénédictin
Monseigneur Vladimir Ghika, dans son livre “Pensées pour la suite des jours” – page 24 Ed. Beauchesne – a écrit:
“Consoler c’est pouvoir apporter à autrui quelque chose de plus vrai que sa douleur.
Consoler c’est faire vivre une espérance.
Consoler c’est laisser voir en nous à celui qui souffre, l’amour de Dieu pour lui.”
Quelqu’un qui souffre, qui est malade peut avoir tendance à se révolter contre Dieu: “Pourquoi moi, je souffre, suis-je malade alors que mon entourage est bien portant? Qu’ai-je fait au bon Dieu pour que tel mal, telle maladie tombe sur moi? Comment croire encore que Dieu a créé l’homme et la femme par amour pour nous?” Ces interrogations, voire cette révolte apparaissent au Psaume 12(13), 2-3a:
“Combien de temps me cacher ton visage?
Combien de temps aurai-je l’âme en peine et le cœur attristé chaque jour?”
v.4: “Regarde, réponds-moi, Seigneur mon Dieu, éclaire mes yeux, que dans la mort je ne m’endorme!”
Ces interrogations, ces sentiments apparaissent aussi au Psaume 87(88), 4-5:
“Car mon âme est rassasiée de malheur,
ma vie est au bord des enfers;
on me voit déjà descendre à la fosse,
je suis un homme fini.”
v.7: “Tu m’as mis au tréfonds de la fosse,
dans les ténèbres, au sein des abîmes;”
v.15-16: “Pourquoi me rejeter, Seigneur,
pourquoi me cacher ta face?
Malheureux, exténué dès l’enfance,
j’ai subi tes effrois, je suis à bout;”
Consoler celui qui souffre, c’est lui redonner confiance en Dieu, lui parler de la vie, lui dire que la vie est possible malgré la maladie, la souffrance, lui redonner une espérance. On peut être utile aux autres malgré nos misères, petites ou grandes. Le témoignage de l’amour des uns pour les autres est plus fort que la mort. (cf. Ct8,6; Jn 13,34)
Il est bon de s’abandonner à la providence (Lc 12, 22-32): “Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ou pour votre corps de quoi vous le revêtirez. Car la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement…”
A SUIVRE…