Michel PRAT, oblat bénédictin
Monseigneur Vladimir Ghika, dans son livre “Pensées pour la suite des jours” – page 23 Ed. Beauchesne – a écrit: “En ce monde les punitions de Dieu sont des leçons, ce ne sont pas des disgrâces.”
En Lc 13,1-5, l’évangéliste relate ce qui est arrivé aux Galiléens et l’accident de la tour de Siloë. Ce sont deux punitions de Dieu qui doivent servir de leçons pour l’entourage des victimes. Si les proches, les voisins des victimes réagissent bien par rapport à ce qui est arrivé, ils ne subiront pas le même sort, ils n’entreront pas en disgrâce. De même en Ac 5,1-11, la mort d’Ananie et de Saphire est une punition de Dieu, un châtiment qui fait suite à leur mensonge. Si les autres membres de la communauté des croyants de Jérusalem tiennent compte de cette leçon, s’ils ne mentent pas en disant qu’ils offrent le prix total alors qu’en réalité ils en conservent une partie comme l’a fait Ananie, ils ne seront pas punis, ils n’entreront pas en disgrâce.
En Lc 1,57-66, Zacharie est puni par Dieu, Il est rendu muet (v.20) parce qu’il n’a pas cru à l’annonce de l’ange Gabriel au sujet du fils que doit enfanter sa femme Élisabeth. Quand celle-ci met au monde un fils (v.57), Zacharie est demeuré muet tout ce temps. Mais il n’a pas oublié les paroles de l’ange, il a tenu compte de la leçon qui lui a été infligée. L’ange avait dit que ce fils serait nommé Jean (v.13) et Zacharie donne effectivement ce nom à son fils (v.63). Aussitôt la punition est levée et Zacharie retrouve l’usage de la parole pour bénir Dieu (v.64). Cet épisode est aussi une leçon pour tous les habitants d’alentour qui en éprouvent de la crainte (v.65). Certains auteurs disent aussi que Zacharie n’était pas tombé en disgrâce: Dieu l’a rendu muet pour lui permettre de garder le secret jusqu’au jour de la circoncision de l’enfant.
A SUIVRE…