Monseigneur Vladimir Ghika, dans son livre “Pensées pour la suite des jours” – page 21 Ed. Beauchesne – a écrit: “Que pour te rappeler le souci de tes frères, la flamme du foyer te soit comme le Buisson-Ardent – que pour accueillir leurs misères, le toit de ta maison évoque celui de l’Arche dans le Déluge.”
Dans la première partie de cette pensée, la flamme peut évoquer la flamme du feu dans la cheminée. De nos jours, les cheminées et feux de braise sont minoritaires dans nos maisons; on pourra alors remplacer “flamme du foyer” par “ordinateur.” Il est question du buisson ardent dans le livre de l’Exode au chapitre 3. Avoir le souci de ses frères passe par l’accueil qu’on leur réserve: on peut commencer par leur demander leur nom. Il n’est pas rare d’entendre dans des conversations: “Mon frère s’appelle André: c’est son nom !” ou bien “Regardez mademoiselle l’étiquette sur la boîte à lettres: il a écrit son nom!” En Ex 3,2, “l’Ange de Yahvé lui apparut, dans une flamme de feu, du milieu d’un buisson. Moïse regarda: le buisson était embrasé mais le buisson ne se consumait pas.” Nous avons là la flamme du foyer qu’évoque Mgr Ghika. Puis au verset 4, “Yahvé vit qu’il faisait un détour pour voir, et Dieu l’appela du milieu du buisson. “Moïse, Moïse”, dit-il, et il répondit: “Me voici.”” Dieu appelle Moïse par son nom. Inversement, Moïse en vient rapidement à demander le nom de celui qui lui parle depuis la flamme du buisson, au verset 13: “Moïse dit à Dieu: Voici que je vais trouver les israélites et je leur dis: “le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous.” Mais s’ils me disent: “Quel est son nom ?, que leur dirai-je?”
En Is 7,14: “C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe: Voici, la jeune femme est enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel.” En Mt 1,21: “Elle enfantera un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus: car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.” En Lc 1,5: “Il y eut aux jours d’Hérode, roi de Judée, un prêtre du nom de Zacharie, de la classe d’Abia, et il avait pour femme une descendante d’Aaron, dont le nom était Élisabeth.” Et plus loin au verset 60: “Mais prenant la parole, sa mère dit: “Non, il s’appellera Jean.”
Le nom a une place de première importance dans l’écriture sainte.
A SUIVRE