Michel PRAT, oblat bénédictin

Monseigneur Vladimir Ghika, dans son livre “Pensées pour la suite des jours” – page 162 Ed. Beauchesne – a écrit: “Être traité avec ingratitude: une des façons, et non la moindre, de ressembler à Dieu.”

En Matthieu 26,69-75; Mc 14,66-72; Lc 22, 55-62 et Jn 18,17.25-27, Pierre renie par trois fois Jésus. Pour Pierre, à ce moment-là, le désir de rester dans la cour pour se chauffer et connaître la suite des événements est plus fort que de reconnaître tous les bienfaits de sa fréquentation passée de Jésus pendant sa vie publique: Jésus est traité avec ingratitude par Pierre. Avec cet épisode du récit de la passion et avec ceux qui l’ont précédé ou suivi, Jésus a parfaitement pris la condition du Serviteur souffrant (Is 53). En reprenant les mots du symbole de Nicée-Constantinople, “Il est Dieu, …, vrai Dieu, …, et il monta au ciel; il est assis à la droite du Père.”, Jésus fait plus que ressembler à Dieu; Il est Dieu. Le vénérable Monseigneur Vladimir Ghika a souffert aussi sa passion depuis l’abdication du roi Michel Ier de Roumanie en 1947 jusqu’à sa mort en prison en 1954. Les outrages, les persécutions dont il a été victime de la part de ses contradicteurs étaient sournois: on s’en rend bien compte par le film “Lettres à mon frère en exil.” On peut lui appliquer l’hymne de Saint Paul (Ph2, 6-11) en adaptant les termes: “Lui, de condition – sainte, élevée – ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu – son seigneur Jésus Christ-…” les dernières années de sa vie lui ont valu le titre de “martyr de la foi.”

L’hymne ci-dessus résume en quelques versets comment Jésus ressemble à Dieu pendant sa passion. Il en est de même des mamans qui, en gardant le silence, sont abandonnées par ingratitude par leur fils qui, après avoir commis quelque méfait ou acte condamnable, entre en prison. Nous avons pu entendre à plusieurs reprises sur Radio Notre Dame le dimanche matin le témoignage de telles mères de famille: elles sont le Christ, elles sont Dieu pour leur fils.

A SUIVRE …