Michel PRAT, Oblat bénédictin
“Le mal méprise la personne.” (Pensées pour la suite des Jours – Prince V. Ghika – page 88)

Au vingtième siècle, ceci était caractéristique des camps d’extermination nazis de la seconde guerre mondiale, des goulags soviétiques et des camps de travail des Khmers rouges. Il est écrit au psaume 15(14), 2a.3b; “Celui qui marche en parfait… qui ne lèse en rien son frère, ne jette pas d’insulte à son prochain.” Saint Benoît au chapitre IV de sa règle, verset 1,2 et 3 dit: “Avant tout, aimer le Seigneur Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces; ensuite le prochain comme soi-même. puis ne pas commettre de meurtre.” Au verset 8: “Honorer tous les hommes.” Au verset 15, 16 et 17: “Vêtir celui qui est nu. Visiter le malade, ensevelir les morts.” Au verset 45: “Redouter l’enfer.” Au verset 65: “ Ne haïr personne.” Tout être humain est créature de Dieu et sa vie doit être protégée, respectée, honorée depuis sa conception. Jésus guérit les malades, le démoniaque (Lc 4,33-36), la belle-mère de Simon (Lc 4,38-39), d’autres malades encore (Lc 4,40-41), un lépreux (Lc 5,12-14), un paralytique (Lc 5, 17-25). Il redonne vie au fils de la veuve de Naïm (Lc 7,11-17). Jésus est donc pour la vie, pour la vie humaine et s’oppose au mépris de la personne. “Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit; et ton prochain comme toi-même.” (Lc 10,27-28)

Le mal méprise la personne disait Monseigneur Ghika. Le bien honore la personne: l’Immaculée Conception vouvoyait Bernadette Soubirous, une enfant native de Lourdes – France, pieuse et candide comme un ange, mais pauvre et chétive. David parle d’eux, les auteurs du mal, dans le psaume 14(13) aux versets 1 et 3: L’insensé a dit dans son cœur: ‘Non, plus de Dieu!” Corrompues, abominables leurs actions; personne n’agit bien, non pas un seul. Saint Paul, dans sa lettre aux Romains, poursuit (Rm 3,13-18): “Leur gosier est un sépulcre béant, leur langue trame la ruse. un venin d’aspic est sous leurs lèvres, la malédiction et l’aigreur emplissent leur bouche. Agiles sont leurs pieds à verser le sang; ruine et misère sont sur leurs chemins. Le chemin de la paix ils ne l’ont pas connu, nulle crainte de Dieu devant leurs yeux.” (cf. aussi Ps 5,10; 140,4; 10,7; Is 59,7-8; Ps 36,2)

A SUIVRE….