Michel PRAT, oblat bénédictin  

  Monseigneur Vladimir Ghika, dans son livre “Pensées pour la suite des jours” – page 29 Ed. Beauchesne – a écrit:
“Le courage est, lui aussi, une solitude.”

Dans le livre des Actes des Apôtres (Ac 14,22), il est dit: “Ils affermissaient le courage des disciples; ils les exhortaient à persévérer dans la foi, en disant: “Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu.””
Et en Ac 20,2 “Après avoir traversé la région en adressant aux disciples de nombreuses paroles d’encouragement, il arriva en Grèce.”
Les paroles d’encouragement de Paul et Barnabé à Antioche de Syrie (Ac 14) sont nécessaires aux disciples pour qu’ils se séparent du monde païen dans lequel ils sont. Une fois qu’ils ont choisi d’être fidèles au Christ, les disciples ne peuvent plus compter sur tout le monde, sur to ute la population de cette ville et des environs pour vivre. Ils sont confrontés à une certaine solitude et il leur faut du courage pour progresser dans la foi. Il en est de même en Macédoine.(Ac 20)
D’après (Jn 17,14), être disciple du Christ, c’est se séparer du monde: “Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde.” Les disciples doivent compter sur eux-mêmes avant de compter sur les autres, la solitud Œe apparaît.

L’auteur de la lettre à Diognète montre bien le courage et une certaine solitude qui caractérisent les chrétiens: “Ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et le reste de l’existence, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur manière de vivre. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés… Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie leur est étrangère… Ils passent leur vie sur la terre, mais ils sont citoyens du ciel.”
Depuis que Saint Antoine (251-356) entreprit de se retirer dans le désert d’Egypte en 285, la forme de vie qu’il inaugura n’a cessé d’exercer une puissante fascination en Égypte, mais aussi en Palestine et ailleurs dans l’Empire romain et à plusieurs reprises au cours de l’histoire de l’Eglise. (la solitude pour Dieu, frère Jean-Fabrice,o.c.d., Ed. du Carmel, page 5)

A SUIVRE…